25 mars 2017

Ce que j'aurais voulu te dire



21 ans. C'est peu, pourtant ça me semble filer si vite. J'imagine inlassablement ces souvenirs, mes souvenirs qui resteront à tout jamais des images de ce que j'étais. La fin du collège, mes deux lycées, les rencontres, l'adolescence dans ses meilleurs et pires côtés. On pense souvent que si on devait revenir quelques fois en arrière, mettre le temps sur arrêt, on changerait des actes ou des paroles. Une destinée n'est-t-elle pas déjà toute tracée ?

"Aurélie, tu as eu 16 ans en janvier 2012, juste après que Colonel Reyel ait décidé de sortir ce titre qui t'as poursuivi tout l'été dernier. C'était marrant, puis tu engueulais ceux qui la chantaient. C'était le début de quelque chose de nouveau, comme un tournant. Adieu le collège, on enlève les étiquettes et on recommence. Pourquoi tu avais si peur à l'époque ? Le changement c'est pas si mal en y repensant. Tu piquais encore les fringues de maman, même si tu te sentais mal dans tes baskets. Tu ne t'es même pas rendue compte qu'un an les crises que tu subissais s'étaient  apaisées : une personne rentre dans ta vie et manger te semble alors presque superficiel. Tu appréciais le lycée, ça te faisais du bien, tu respirais, mais tu étais encore si candide. L'année de tes 16 ans est passée comme un souffle. Entre peine cachée et nouveaux bonheurs. Ton rire raisonnait dans les couloirs du lycée tandis que les pleurs ruinaient un peu trop fréquemment ton mascara.

C'est étrange, tu as bousillé une partie de ton adolescence pour les mêmes raisons que celles qui me poussent à écrire aujourd'hui. Pourquoi tu étais si exigeante avec toi même hein ? Pourquoi tu te faisais si peu confiance ? C'est dommage, c'est une si belle période le lycée. Tu penses que l'amour un peu trop passionnel te détruit alors que finalement ce ne sont que les conséquences de tes actes déboussolés. Non, tu n'es pas cinglée. Oui, tu as le droit d'avoir mal. Mais tu aurais du sourire plus souvent. Pourquoi attacher autant d'importance à des gens de passage ? Ne te laisses pas faire, tu sais que tu vaux mieux que des remarques insignifiantes de toute manière. Ressaisis toi, les gens n'ont en aucun cas le droit de profiter de ta maladresse et ta candeur  Ne t'en fais pas, les gens t'aiment. Mais différemment, pas toujours comme tu l'aurais souhaité. Prends de l'assurance, bon sang ! Il faut apprendre à t'aimer rien que pour toi avant de vouloir idolâtrer les autres. Tes parents seront là pour toi, n'attends pas si longtemps avant de leur avouer tes problèmes, ils te soutiendront toujours.

Tu sais, il faut se donner de l'indulgence pour progresser. Tu aurais dit que c'est contradictoire, et c'est plutôt vrai mais tu verras qu'il n'est pas bon de trop s'en demander. Crises d'angoisse et crises de boulimie se succèdent. Mais tu n'es pas toute seule dans ce cas finalement. Les idées noires c'est pas très joli et puis c'est lâche aussi. Ton bonheur, il ne dépend pas des autres, il dépend uniquement de toi. Parfois le lâcher prise c'est beau, ça coule dans les veines et glisse sur la peau... Je te promets qu'il faudra se battre, continuer d'endurer et surtout profiter."
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